Intro
Qu’il est facile d’être perdu au moment d’assembler un nouveau PC ! Même en étant un amateur de hardware et un habitué de l’assemblage (cet article part du postulat que vous savez monter un PC en pièces détachées) il s’écoule généralement quelques années entre deux montages… si bien qu’on se pose un tas de questions ! Le Core i5 est-il toujours un processeur doté du meilleur rapport qualité/prix ? La DDR5 vaut-elle le coup, sous-entendu le coût ? Est-il opportun d’acheter une machine dès maintenant alors que d’importantes nouveautés sont prévues d’ici la fin de l’année, notamment la plateforme Intel Arrow Lake (socket LGA1851) et peut-être les futures GeForce RTX 50 Blackwell ? Et bien c’est précisément ce qu’on va étudier au sein de ce dossier au travers d’un cours de rattrapage sur l’évolution du marché de ces dernières années et une rapide étude des plateformes CPU et des GPU en vente actuellement.
Ensuite nous passerons directement au cœur du sujet à savoir les configurations ! Elles sont au nombre de huit. En effet, après réflexion, on a préféré simplifier les choses pour s’adresser à un maximum de monde. Exit donc les usages assez spécifiques et finalement pas si courants tels que le serveur personnel ou le PC home cinéma. On a choisi de faire un focus sur les types de PC les plus vendus, à savoir deux petites configs de bureautique pour les besoins du quotidien (Word, Excel, Internet, streaming vidéo, un peu de retouche photo), quatre machines conçues pour les joueurs de la Full HD à l’Ultra HD et enfin deux PC imaginés pour les créateurs, c’est-à-dire des machines puissantes dont le rôle principal revient plus au processeur et à la quantité de RAM qu’à la carte graphique. Bien sûr, il suffira de mettre un bon GPU sur l’un de ces PC pour en faire une config ultime, un PC à l’aise dans tous les usages ! Pour certains composants, notamment la mémoire vive et la carte graphique, on a choisi de ne vous donner que les caractéristiques techniques à respecter pour vous laisser un libre choix de la marque et du modèle exact en fonction de ce que proposent vos revendeurs préférés et d’éventuelles bonnes affaires. On aurait pu faire de même au sujet de la carte mère, du boîtier ou de l’alimentation, mais on a finalement opté pour la recommandation d’un modèle précis en pensant à ceux d’entre vous qui préfèrent être accompagnés et avoir la certitude que tous les composants seront bien adaptés les uns aux autres et de bonne facture. Pour autant, libre à vous de changer certaines références car vous n’avez pas forcément les mêmes goûts que votre serviteur ou accès aux mêmes matériels là où vous souhaitez acheter. Par exemple, quand on propose un NZXT H5 Flow, n’importe quel boîtier de milieu de gamme au même format (ici une tour moyenne ATX) fera l’affaire. On reparlera des spécificités d’achat pour chaque machine dans les parties correspondantes de ce dossier.
On termine en précisant que les prix indiqués sont des prix basés sur notre analyse des principaux sites de vente en ligne, des tarifs qualifiables de réalistes et non le prix le moins cher qui soit chez un obscur revendeur de marketplace. Il s’agit des prix pour l’unité centrale seule, sans écran, ni périphériques, ni système d’exploitation. Autant de sujets qui mériteront des guides d’achats dédiés au sein de nos prochains numéros !
Le marché au 2nd semestre 2024
Même si vous n’avez pas suivi l’actualité hardware de façon très assidue depuis votre dernier achat de PC, s’il est une chose qui ne change jamais, c’est le duopole Intel/AMD en ce qui concerne les plateformes (processeurs et cartes mères) et le quasi-duopole Nvidia/AMD sur le front des cartes graphiques. Quasi car Intel s’est discrètement incrusté sur ce marché, on va y revenir. Mais, comme de coutume, les choses se compliquent quand on constate qu’en boutique il y a toujours d’anciennes générations en vente en plus des actuelles et si l’on essaie de prendre en compte les nouveautés de ces prochains mois histoire de réaliser un achat pérenne.
La plateforme Intel 1700 en force
Au risque de hérisser le poil des fans d’AMD, Intel est souvent la meilleure option actuellement. Que ce soit sur le plan des performances comme sur celui du tarif, ce second point n’étant pas forcément connu du plus grand nombre. Les CPU Intel actuels, vendus depuis la fin 2023, sont les Core de 14e génération aussi appelés Raptor Lake S Refresh. Comme leur nom de code le suggère, ce ne sont que de très modestes évolutions des Core de 13e génération de fin 2022, aka Raptor Lake S. Eux même étant d’ailleurs une simple évolution des Core de 12e génération qui ont débarqué fin 2021, les CPU Alder Lake S. Pour ceux qui se posent la question, le S dans ces noms de code
caractérise les déclinaisons pour PC de bureau de ces générations de CPU, par opposition aux versions mobiles ou encore pour serveurs. Les puces de 12e, 13e et 14e générations ont signé le grand retour d’Intel aux avant-postes avec une nouvelle architecture hybride très performante. L’une de ses principales évolutions techniques est l’arrivée sur PC de SoC intégrant à la fois des cores ultra rapides pour les usages exigeants (Core P, pour Performances) et des cores plus simples et consommant moins d’énergie (Core E, pour Efficiency) à l’instar de ce qui se fait dans les smartphones et les tablettes depuis de nombreuses années. Si les puces de 12e générations disparaissent peu à peu, on trouve encore les trois générations en vente dans le commerce. Ainsi même que quelques CPU de 10e et 11e génération, des modèles vraiment destinés à l’entrée de gamme qu’on ne recommande plus aujourd’hui. Le choix entre une puce de 12e, 13e ou 14e génération est légitime car il existe des écarts de prix parfois importants entre les derniers modèles et leurs aînés. Or les processeurs de ces trois générations fonctionnent tous sur les mêmes cartes mères équipées d’un socket LGA1700. Vous constaterez d’ailleurs qu’on recommande plus de CPU de 12e et de 13e génération dans nos configurations car ils bénéficient d’un meilleur rapport performances/prix que les plus récents.
Faut-il attendre Arrow Lake ?
C’est bien beau de proposer un dossier configs à la rentrée, mais quid des futurs processeurs Intel Arrow Lake dont la sortie est pour le moment fixée au 10 octobre ? Bonne question, cher lecteur ! Car si nous n’avons pas encore mis les mains sur ces nouvelles puces, on sait d’ores et déjà que les cartes mères changent pour le socket LGA1851 ce qui condamne d’office l’évolution de toute machine LGA1700 que vous achèteriez aujourd’hui. Pour l’instant, on ne connaît pas encore les vraies performances des nouveaux CPU Intel Core Ultra (pour rappel, la nomenclature a changé l’an passé chez Intel, exit les Core i !). Mais en se basant sur les CPU Meteor Lake des PC portables en vente depuis pas loin d’un an, on peut aussi prédire qu’il n’y aura pas une révolution de la puissance. La nouvelle architecture est certes novatrice, avec sa conception en chiplets et désormais trois types de cores, mais c’est surtout l’efficacité énergétique qui progresse. Et l’intégration de l’IA, bien que ce soit encore trop tôt pour s’avérer indispensable. Autrement dit, à moins de vouloir absolument le tout dernier cri et peu importe le prix, nous ne voyons pas de raison valable de patienter encore plusieurs mois. D’autant qu’au départ il n’y aura, comme toujours, que les CPU K les plus puissants et pas directement les modèles d’entrée et de milieu de gamme qui ne débarqueront qu’en 2025. Il en va d’ailleurs de même pour les cartes mères, seuls des modèls Z890 assez onéreux seront proposés dans un premier temps, les premières annonces en B860 et H810 ne seront pas avant le CES de Las Vegas en janvier prochain. Et surtout, les puces de 13e et 14e générations qu’on vous recommande dans ce dossier sont super performantes et pas près d’être dépassées par les besoins logiciels.
Les points forts des Ryzen d’AMD
Si on a tendance à plus facilement conseiller des PC à base de processeurs Intel pour leur rapport qualité/prix et l’équilibre de leurs performances générales, les AMD Ryzen sont aussi de bonnes options. En particulier pour certains usages précis. Par exemple, si vous voulez vraiment assembler le PC gamer le plus rapide qui soit, affichant les framerate les plus élevés (à condition d’acheter un GPU très haut de gamme), le Ryzen 7 7800X3D est tout simplement le meilleur choix. De même pour une station de travail exploitant un maximum de multithreading, pour faire beaucoup d’imagerie de synthèse ou d’encodage vidéo par exemple, le Ryzen 9 9950X est régulièrement la puce la plus rapide qui soit, sans basculer sur les très onéreuses plateformes HEDT (Ryzen Threadripper) et autres processeurs pros. Comme chez Intel, on trouve plusieurs générations de processeurs Ryzen en vente actuellement. Avec la sortie toute fraîche des CPU Ryzen 9000 basés sur l’architecture Zen 5, on est au moins à l’abri pour le futur. Seules les cartes mères basées sur les nouveaux chipsets de série 800 se font encore attendre (sortie fin septembre). Pour autant, les nouveaux Ryzen 9000 partagent le même socket AM5 que les Ryzen 7000 sortis fin 2022 et ils fonctionnent très bien sur les cartes mères déjà en vente et leurs chipsets de série 600. Nouveauté oblige, les Ryzen 9000 sont encore très chers et, comme vous pouvez le constater dans notre test publié dans ce même numéro, le gain de performances avec les Ryzen 7000 est si minime pour l’instant qu’on a plutôt tendance à vous recommander d’acheter un PC équipé d’un CPU de la génération précédente. Comme c’est d’ailleurs le cas chez Intel où les processeurs de 13e gen valent plus souvent le coup que ceux de 14e gen. Mais on trouve aussi de multiples processeurs Ryzen 5000 encore en vente, à des prix encore plus agressifs ! On a préféré ne pas les sélectionner pour vous proposer des plateformes tournées vers l’avenir, plus faciles à upgrader et en DDR5, mais pour faire des économies ce n’est pas forcément une mauvaise option !
Du côté des cartes mères et des chipsets
Quel que soit le processeur que vous déciderez d’acheter, vous devrez lui associer une carte mère compatible. Chez Intel on a vu que c’est la plateforme LGA1700 qui représente l’immense majorité des ventes. On trouve des cartes mères avec des chipsets de série 600 (sortis avec la 12e gen) et d’autres avec des chipsets de série 700 (sortis avec la 13e gen). Les différences techniques entre ces deux familles de chipsets étant quasiment négligeables, vous pouvez acheter indifféremment l’une ou l’autre, même si nous avons choisi des cartes en 700 histoire de vous simplifier la vie. En effet, toutes les cartes LGA1700 sont compatibles avec les CPU de 12e, 13e et 14e génération, mais encore faut-il que le BIOS soit à jour. Toutes les cartes avec un chipset série 700 étant nativement compatibles avec un CPU de 13e gen et leurs prix ne sont plus si différents près d’un an après leur arrivée sur le marché ; une mise à jour reste nécessaire si vous partiez sur une puce de 14e gen. Reste à choisir entre les différents chipsets proposés, en l’occurrence le H610 en premier prix, les B660/B760 en milieu de gamme et les Z690/Z790 en haut de gamme. On ne parle volontairement pas des H670/H770 qui n’ont aucun intérêt selon nous. Pour simplifier les choses au maximum, retenez que le H610 restreint quelque peu les capacités d’évolution (pas de NVMe en PCIe 4.0, pas de lignes PCIe 4.0 au niveau du chipset, pas d’USB 3.2 Gen2x2), que les B660/B760 sont idéaux pour la majorité des PC, mais que seuls les Z690/Z790 autorisent l’overclocking CPU (permis par les puces débridées portant le suffixe K tel que Core i5-13600K). Contrairement à il y a quelques années, les chipsets de milieu de gamme dont les B660 et B760 autorisent l’overclocking mémoire qui n’est plus l’apanage des chipsets haut de gamme. Chez AMD, en attendant les nouvelles cartes mères de série 800, le choix en AM5 s’effectue entre l’A620 en entrée de gamme, les B650/B650E en milieu de gamme et qu’on conseille en priorité et les X670/X670E en haut de gamme. Contrairement à Intel, les B650 permettant déjà d’overclocker librement le processeur (sachant que tous les Ryzen sont débridés), le X670 a encore moins d’intérêt qu’un Z790 chez les bleus. La différence se situe avant tout au niveau des capacités d’extensions comme vous pouvez le constater sur nos tableaux récapitulatifs ci-dessous. Notons que les variantes portant le suffixe E (B650E et X670E) se distinguent par leur support du bus PCIe 5.0, moyennant un surcoût qui n’est pas neutre. À l’heure actuelle ça n’a quasiment aucun intérêt sachant que les cartes graphiques vendues sont toutes en PCIe 4.0 et que seuls quelques rares SSD exploitent le PCIe 5.0 sans pour autant améliorer sensiblement les performances réelles de nos PC. Il y a fort à parier que les prochaines générations de GPU Nvidia et AMD seront eux en PCIe 5.0, mais là aussi on peut logiquement supposer que ces cartes ne seront pas bridées par un bus PCIe 4.0 16X, à part peut être les plus puissantes d’entre elles.
Chipsets Intel LGA1700 | H610 | B660 | B760 | H670 | H770 | Z690 | Z790 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Lignes PCIe 4.0 | 0 | 6 | 10 | 12 | 16 | 12 | 20 |
Lignes PCIe 3.0 | 8 | 8 | 4 | 12 | 8 | 16 | 8 |
Maximum USB 3.2 Gen 2×2 (20 Gbit/s) | 0 | 2 | 2 | 2 | 2 | 4 | 5 |
Maximum USB 3.2 Gen 2×1 (10 Gbit/s) | 2 | 4 | 4 | 4 | 4 | 10 | 10 |
Maximum USB 3.2 Gen 1×1 (5 Gbit/s) | 4 | 6 | 6 | 8 | 8 | 10 | 10 |
Overclocking CPU | Non | Non | Non | Non | Non | Oui | Oui |
Overclocking mémoire | Non | Oui | Oui | Oui | Oui | Oui | Oui |
Chipsets AMD AM5 | A620 | B650 | B650E | X670 | X670E |
---|---|---|---|---|---|
Lignes PCIe 5.0 du CPU | 0 | 4 pour le SSD (optionnel) | 16 pour le GPU + 4 pour le SSD | 4 pour le SSD | 16 pour le GPU + 4 pour le SSD |
Total lignes PCIe (dont PCIe 5.0) | 32/0 | 36/0 | 36/24 | 44/8 | 44/24 |
Maximum USB 3.2 Gen 2×2 (20 Gbit/s) | 0 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Maximum USB 3.2 Gen 2×1 (10 Gbit/s) | 2 | 6 | 6 | 12 | 12 |
Maximum USB 3.2 Gen 1×1 (5 Gbit/s) | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Overclocking CPU | Non | Oui | Oui | Oui | Oui |
Overclocking mémoire | Oui | Oui | Oui | Oui | Oui |
Ada Lovelace et RDNA 3 tiennent bon
Une fois arrêté sur la plateforme de son nouveau PC, l’autre gros sujet c’est évidemment la carte graphique. En particulier pour les gamers, mais aussi pour les créateurs. Seules les machines basiques peuvent se passer d’un GPU dédié et se contenter de l’IGP des processeurs ; il y en a un dans presque tous les Intel Core 12e/13e/14e gen et AMD Ryzen 7000/9000, sauf ceux portant le suffixe F comme le Core i5-12400F. Pour les GPU, on peut dire que les cartes actuelles sont plus en fin de vie qu’autre chose sachant que les GeForce RTX 40 sont sorties fin 2022 (avec une mise à niveau en tout début d’année 2024) et que les Radeon RX 7000 datent à peu près de la même période. Pour autant, il va encore se passer de longs mois avant qu’on ne voie débarquer des RTX 50 nom de code Blackwell ou des RX 8000 basées sur RDNA 4. On peut supposer que les premiers GPU, ultras haut de gamme, débarquent en toute fin d’année ou début 2025, mais aucune date n’a été communiquée pour le moment. Et le temps que des cartes plus abordables arrivent et que les prix se tassent un peu, on sera déjà rendu à l’été 2025 alors souhaitez-vous patienter tout ce temps ? D’autant que, c’est finalement le plus important, les GPU actuels ne sont pas dépassés dans les jeux actuels tant s’en faut ! Certains argueront que leur RTX 4080 rame dans Flight Simulator sur leur dernier casque VR en ultra haute définition, mais mis à part quelques cas particuliers de cette nature, les cartes graphiques sont encore tout à fait à la hauteur des enjeux. Ou plutôt des jeux. À l’image de ce qui est le cas pour les processeurs, on trouve encore ça et là des GPU des générations passées en vente, à savoir des RTX 30 telle la GeForce RTX 3060 12 Go ou des Radeon RX 6000 comme la RX 6750. Ce sont parfois des cartes à éviter (cas de la RTX 3060 12 Go) même s’il existe quelques bons plans (cas de la RX 6750). Nous avons quand même opté dans nos configurations à suivre pour des cartes actuelles dont la pérennité est globalement meilleure, tout en prêtant bien sûr attention au rapport performances/prix. Les cartes Nvidia sont généralement les plus intéressantes, notamment grâce à au DLSS qui est extrêmement bien supporté et qui boost les FPS de façon impressionnante sans oublier leurs performances accrues en raytracing, mais les Radeon se défendent bien et sont généralement un peu plus abordables à niveau de puissance (classique, c’est-à-dire en rastérisation) comparable. Même s’il est ultracourant d’associer une GeForce à une plateforme CPU Intel et de marier un CPU et un GPU AMD, ça n’a rien d’impératif. Une Radeon tourne à merveille sur un PC Intel Core et une GeForce n’est pas bridée sur un PC AMD Ryzen.
DDR5 pour tous
Au sujet de la mémoire vive, les capacités n’évoluent plus tellement ces dernières années. Voilà un bon moment qu’en dehors des configurations d’entrée de gamme qui se satisfont de 8 Go on recommande 16 Go pour la majorité des PC voire 32 Go pour être tranquille. Plus de RAM n’a d’intérêt que pour les créateurs qui exploitent des applications très gourmandes en mémoire, par exemple des outils de modélisation 3D qui sauront quoi faire de 128 Go. Mais pour un joueur, même exigeant, 24 ou 32 Go sont parfaitement suffisants. 24 Go vous dites ? Quelle étrange capacité ! Pourtant ces dernières années, en DDR5, sont sortis des kits de 24/48/96 Go qui sont une alternative aux capacités classiques de 16/32/64 Go. Toutes les cartes mères vendues à l’heure actuelle les supportent sans problème, mais leur rapport capacité/prix n’est pas si souvent intéressant. Reste à choisir le type de mémoire. Chez Intel, les processeurs de la 12e à la 14e gen supportent à la fois la DDR4 et la DDR5. Mais chez AMD, si les anciens Ryzen 3000 et 5000 en AM4 étaient exclusivement en DDR4, les Ryzen 7000 et les nouveaux Ryzen 9000 en AM5 sont tous en DDR5. Ainsi que les futurs Intel Core Ultra. La DDR4 reste légèrement moins chère, mais les prix de la DDR5 ayant vraiment fondus pour s’en approcher, cette mémoire offrant en plus un (très léger) gain de performances et se révélant plus pérenne, nous avons choisi de ne proposer que des configurations en DDR5. À l’exception de la moins chère de toutes.
Les autres composants
Pour le reste du PC, il n’y a pas tant de choses à prendre en compte. En tout cas qui soit contextuel aux machines actuelles. Il semble utile d’opter pour une alimentation munie d’une prise ATX 12VHPWR pour alimenter les GeForce RTX 40 les plus puissantes sans adaptateur et, quand vous choisirez votre système de refroidissement CPU, pensez bien à vérifier la compatibilité avec le socket de votre carte mère. Mais les plateformes LGA1700 et AM5 étant déjà en vente depuis un petit moment, il n’est vraiment pas difficile d’en trouver. Pour le reste, ce sont des critères de choix aussi vieux que le PC assemblé ou presque. Par exemple, si vous achetez une carte mère ATX plein format, n’optez pas pour un boîtier microATX dans lequel elle ne tiendra pas. Si vous désirez un watercooling AiO de 360 mm, choisissez un boîtier compatible. Mais la micro-informatique moderne est si bien fichue qu’on se retrouve de moins en moins piégé par des soucis d’incompatibilités. D’autant plus si vous suivez nos recommandations des pages qui suivent !
Les configs de jeu
Lancer tous les jeux en Full HD : 810 €
Processeur | Intel Core i5-12400F | 130 € |
Carte mère | ASRock B760M-HDV/M.2 | 100 € |
RAM | 2x 8 Go DDR5 (5200 à 5600 MT/s) | 70 € |
Carte graphique | AMD Radeon RX 7600 8 Go | 280 € |
SSD M.2 | Crucial P3 Plus 1 To | 70 € |
HDD ou second SSD | Suivant besoins | |
Refroidissement CPU | Thermalright Assassin Spirit 120 Evo (AS120 Evo) | 25 € |
Boîtier | NZXT H5 Flow | 85 € |
Alimentation | MSI MAG A550BN 550 W | 55 € |
Jouer en 2560×1440 : 1015 €
Processeur | Intel Core i5-12400F | 130 € |
Carte mère | Asus Prime B760-Plus | 140 € |
RAM | 2x 8 Go DDR5 (5200 à 5600 MT/s) | 70 € |
Carte graphique | GeForce RTX 4060 Ti 8 Go | 430 € |
SSD M.2 | Crucial P3 Plus 1 To | 70 € |
HDD ou second SSD | Suivant besoins | |
Refroidissement CPU | Thermalright Assassin Spirit 120 Evo (AS120 Evo) | 25 € |
Boîtier | Phanteks NV5 | 100 € |
Alimentation | MSI MAG A650BN 650 W | 65 € |
QHD à plus de 120 FPS : 1415 €
Processeur | Intel Core i5-12400F | 130 € |
Carte mère | Asus Prime B760-Plus | 140 € |
RAM | 2x 16 Go DDR5 (5200 à 6000 MT/s) | 110 € |
Carte graphique | GeForce RTX 4070 Super 12 Go ou Radeon RX 7800 XT 16 Go | 660 € ou 500 € |
SSD M.2 | Lexar NM790 2 To | 140 € |
HDD ou second SSD | Suivant besoins | – |
Refroidissement CPU | Thermalright Assassin Spirit 120 Evo (AS120 Evo) | 25 € |
Boîtier | NZXT H5 Flow RGB | 110 € |
Alimentation | Corsair RM650 650 W | 100 € |
Le bonheur de l’UHD/4K et de la VR : 2285 €
Processeur | Intel Core i5-13600KF ou AMD Ryzen 7 7700X | 270 € ou 320 € |
Carte mère | MSI Z790 Gaming Plus WiFi ou MSI B650 Gaming Plus WiFi | 225 € ou 185 € |
RX 7600RAM | 2x 16 Go DDR5 (6000 MT/s) | 110 € |
Carte graphique | GeForce RTX 4080 Super 16 Go ou Radeon RX 7900 XTX 24 Go | 1150 € ou 1050 € |
SSD M.2 | Samsung 990 Pro 2 To | 185 € |
HDD ou second SSD | Suivant besoins | – |
Refroidissement CPU | Arctic Liquid Freezer III 240 A-RGB | 75 € |
Boîtier | NZXT H6 Flow RGB | 150 € |
Alimentation | Corsair RM750e 750 W | 120 € |
Pour jouer pas de surprise, il faut de la puissance. De la puissance CPU et GPU. Oui, mais à quel point ? Que choisir quand on constate qu’il y a des écarts de tarif allant du simple au sextuple entre l’entrée de gamme et le haut de gamme ? C’est du moins vrai quand on analyse chaque composant au détail, car heureusement les machines qu’on vous propose sont un peu plus raisonnables. En effet les quatre configs s’échelonnent de 810 à 2285 €, soit un peu moins du triple de prix entre la plus modeste et celle qui pousse les murs. Qu’est-ce qui les différencie ? Principalement leur puissance qui autorise de jouer en plus ou moins haute définition et avec des framerate plus ou moins élevés. Mais, logiquement, les machines les plus onéreuses sont aussi un peu mieux équipées avec, notamment, un SSD de plus grande capacité ou un boîtier un peu plus haut de gamme.
La haute définition à 60+ FPS pour tous
Fini le temps où l’on devait se contenter de jouer en 1280×720 ou d’un framerate tournant autour des 30 images par seconde. De nos jours un PC gamer, même abordable, se doit de proposer une super expérience ludique en étant capable de faire tourner n’importe quel titre en Full HD (1920×1080) avec les détails réglés sur Elevé voire Ultra et à plus de 60 FPS. Et c’est précisément ce dont est capable la machine qu’on vous propose et qui marie un Core i5-12400F avec une Radeon RX 7600. Avec son prix cassé de 130 € environ, ce Core i5 est une vraie merveille tant il offre de bonnes performances tout en consommant très peu d’énergie. En effet il ne consomme même pas 40 W en jeu là où les autres modèles grimpent jusqu’à plus de 100 W ! On pourrait bien sûr être tentés par un Core i5-13400F voire un Core i5-14400F, ses successeurs, mais sachant que ces derniers coûtent respectivement 180 € et 225 €, leur rapport performances/prix est nettement inférieur. On parle en effet d’une augmentation de prix de respectivement 40 % et 75 % pour une augmentation de framerate de l’ordre de 3 % et 6 % (et ce quand la carte graphique ne limite pas). Précisons quand même que contrairement aux i5-13400F et i5-14400F qui sont des CPU 10 cores (6 P-cores + 4 E-cores), l’i5-12400F se contente de 6 cores (6 P-cores) ce qui creuse l’écart dans de certains usages en dehors des jeux.
Par exemple dans Cinebench R23 multi, benchmark de rendu 3D, l’i5-13400F se révèle 25 % plus véloce. Si vous préférez une plateforme AMD, le Ryzen 5 7600 se révèle sensiblement plus véloce (de l’ordre de 15 % dans les jeux en Full HD), mais il coûte environ 210 € et les cartes mères B650 sont également un peu plus onéreuses. Reste la possibilité d’opter pour un Ryzen 5 5600 qui est quasiment aussi rapide que l’i5-12400F en jeu et qui coûte le même prix (entre 120 et 130 €), mais c’est choisir une plateforme plus ancienne et moins évolutive (socket AM4 déjà dépassé, mémoire DDR4) tout en sachant que l’i5 est environ 5 % plus véloce y compris dans les applications. Pour le GPU, compte tenu des tarifs élevés des cartes graphiques de nos jours, nous suggérons d’opter pour une Radeon RX 7600. Avec ses 8 Go de VRAM et son bus PCIe 8X, elle est franchement mauvaise en 4K et pas très à l’aise en QHD, mais pour jouer en Full HD elle s’en sort vraiment bien tant qu’on ne cherche pas à profiter des effets de raytracing. Pour plus de concret, ce PC est quand même capable de faire tourner Cyberpunk 2077 en 1920×1080 à près de 80 FPS ! Et dans un jeu moins gourmand tel que Far Cry 6, c’est un peu plus de 120 FPS. On a fait le choix de proposer dès cette configuration un vrai ventirad CPU bien meilleur que celui de base qui est fourni par Intel et un boîtier assez sexy, mais libre à vous d’économiser quelques dizaines d’euros en vous contentant d’entrée de gamme à ce niveau ou pour profiter d’investir dans une GeForce RTX 4060 8 Go à 340 € et ainsi accéder au DLSS 3.
QHD : le compromis idéal
Plus véloce grâce à sa GeForce RTX 4060 Ti 8 Go, la seconde configuration gaming est capable de jouer confortablement en QHD (quad HD), soit 2560×1440. Cette définition offre un gain visible de finesse par rapport à la Full HD, surtout si vous optez pour un écran de 27″ et plus. Rien qu’en considérant le rendu traditionnel (rastérisation), la RTX 4060 Ti est environ 30 % plus rapide en 1440p que la RX 7600 du PC précédent. Et 20 % plus rapide qu’une RTX 4060. Et sachant que les GeForce sont meilleures en raytracing et que le DLSS est un peu plus efficace et mieux supporté que le FSR, c’est donc le bon choix pour passer à la définition du dessus. Si une RX 7600 est quand même capable de faire tourner quasiment tous les jeux à 60 FPS en 2560×1440, la RTX 4060 Ti propose un framerate moyen plutôt de l’ordre de 85 à 90 FPS et, du coup, un peu plus de pérennité. On profite de ce bond en avant pour accompagner ce PC d’une carte mère plus séduisante (ATX plein format, quatre slots de DDR5 au lieu de deux, un radiateur pour le SSD et un slot M.2 supplémentaire…), un boîtier légèrement plus sympa aussi (façade avant en verre trempé, liseré RGB sur le cache d’alimentation, possibilité d’installer un watercooling en latéral) et une alimentation 100 W plus puissante. Vous pourriez, sans impact sur le prix, choisir de conserver le boîtier et la carte mère du PC à 810 € et investir dans un watercooling AiO de 240 mm pour le processeur, ce qui serait plus pour le style que pour le besoin en refroidissement tant l’i5-12400F ne chauffe pas tant.
L’i5-12400F est une merveille
L’i5-12400F, dont on vous a déjà fait l’éloge, prend même place dans notre troisième configuration gaming pourtant conçue pour les joueurs exigeants qui visent la QHD à plus de 120 FPS ! Ce processeur de milieu de gamme sorti il y a 2,5 ans n’est pas le plus rapide alors pourquoi s’en contenter ? Car même s’il y a effectivement des CPU sensiblement plus puissants, même en jeu où les écarts sont pourtant moindres au niveau du processeur, il est suffisant. Dans la moyenne des jeux testés, avec une GeForce RTX 4090 pour être sûr de ne pas être limité, l’i5-12400F obtient plus de 170 FPS de moyenne ! Alors c’est vrai, les Ryzen 9 et autres Core i9 dépassent les 200 FPS, mais quand on cherche à conserver une certaine notion de rapport qualité/prix, c’est bien suffisant. D’autant qu’il vaut mieux consacrer son budget à un GPU plus puissant. C’est pour ça qu’on préfère vous recommander d’investir dans une GeForce RTX 4070 Super dont les performances qui ont bien progressé comparées à celles de la RTX 4070 offrent un framerate moyen de quasi 120 FPS en 2560×1440 dans les nombreux jeux formant notre protocole de bench. Du reste, sachant ça, on comprend aussi pourquoi opter pour un CPU plus rapide n’est pas la priorité. Si jamais vous êtes prêt à vivre sans DLSS, la Radeon RX 7800 XT est aussi une très bonne candidate. Elle est certes un peu moins véloce puisqu’elle obtient 110 FPS en moyenne dans les mêmes jeux en QHD, mais elle coûte aussi 160 € moins cher !
4K et VR, le saint graal du gaming
Voilà 10 ans que les premiers écrans UHD (3810×2160) sont sortis et cette définition extrême qui offre les graphismes les plus fins n’est plus aussi inaccessible qu’alors. Pour autant passer de la QHD à l’UHD réclame un PC nettement plus puissant et jouer confortablement dans cette définition, c’est-à-dire avec les paramètres graphiques à fond ou presque et à plus de 60 FPS, reste l’apanage des machines les plus puissantes. Le principal composant à améliorer c’est, sans surprise, le GPU. Et là rien de tel qu’une GeForce RTX 4080 Super ! En UHD cette carte obtient en moyenne 93 FPS dans notre protocole de test en UHD, contre 67 FPS pour la 4070 Super. Et on rappelle qu’il s’agit d’une moyenne ! Si on zoom par exemple sur un titre précis et exigeant comme Starfield, la RTX 4070 Super n’est pas capable de mieux que 45 FPS là où la RTX 4080 Super atteint les 60 FPS. Il va sans dire que pour les fans de réalité virtuelle, notamment ceux qui se sont équipés des derniers casques avec des écrans très définis. Comme le Pimax Crystal Light et ses 2880×2880 par œil, soit un total de 16,6 millions de pixels à animer tandis qu’un écran UHD ne fait 8,3 MP !
Sur cette machine, on revoit également les autres composants à la hausse, pas que ce soit vraiment nécessaire pour améliorer l’exécution des jeux, mais surtout par cohérence de gamme. Quand on s’offre une machine haut de gamme telle que celle-ci on aime généralement avoir un peu tout à l’avenant et, du reste, rien ne vous empêche d’opter pour un CPU encore plus puissant type Core i9 ou Ryzen 9 si vous vous servez aussi beaucoup de ce PC pour faire de la retouche photo ou du montage vidéo par exemple. Le SSD Samsung 990 Pro est plus rapide et plus endurant que le Crucial P3 Plus, mais vous pouvez opter pour le Lexar NM790 est quasiment aussi bon pour un tarif intermédiaire, tel qu’on vous l’a déjà suggéré sur la configuration précédente.
Jouer pour 500 €
Les quatre PC gamer proposés dans ce dossier couvrent l’immense majorité des usages. On peut toujours faire plus, par exemple en optant pour une RTX 4090 ou un Core i9, mais ça ne concerne vraiment plus grand monde. Notons qu’on peut aussi faire moins et on a pas mal hésité à vous détailler une machine de jeu dans les 500 €, soit peu ou prou le prix d’une console. Mais si on joue sur PC, c’est précisément pour avoir mieux qu’une console, n’est-ce pas ? Ce n’est pas pour hésiter sur les réglages qu’on a le droit d’activer dans les paramètres graphiques des nouveaux jeux. Toutefois si votre budget est trop serré pour envisager la configuration à 810 € vous pouvez partir du PC bureautique à tout petit prix en lui ajoutant une carte graphique d’entrée de gamme telle que la Radeon RX 6600 à 220 € ou, mieux, RX 6650 XT à 240 € (10 à 15 % plus véloce, pour 20 € de différence !) et vous jouerez à tout en Full HD sans trop de sacrifice moyennant 520 € seulement. Ou 550 € avec le Core i3-13100F nettement plus à l’aise que le Pentium G. Et même si vous êtes plutôt fan des cartes Nvidia, évitez la GeForce RTX 3050 qui coûte quasiment aussi cher tout en étant 35 % plus lente. Même si le DLSS peut combler cette différence selon les titres.
Les configs pour créateurs
12 Cores et 32 Go de RAM pour tout faire : 945 € sans GPU
Processeur | Intel Core i5-13600K ou AMD Ryzen 7 7700X | 290 € ou 320 € |
Carte mère | Asus Prime B760-Plus ou Gigabyte B650 Eagle | 140 € ou 160 € |
RAM | 2x 16 Go DDR5 (5200 à 6000 MT/s) | 110 € |
Carte graphique | N/A (suivant logiciels utilisés) | – |
SSD M.2 | Lexar NM790 2 To | 140 € |
HDD ou second SSD | Suivant besoins | – |
Refroidissement CPU | Arctic Liquid Freezer III 240 | 65 € |
Boîtier | Corsair 4000D Airflow | 100 € |
Alimentation | Corsair RM650 650 W | 100 € |
La pure workstation : 2205 € sans GPU
Processeur | AMD Ryzen 9 9950X ou Intel Core i9-14900K | 730 € ou 615 € |
Carte mère | Asus ProArt X670E-Creator WiFi ou Asus ProArt Z790-Creator WiFi | 470 € |
RAM | 2x 32 Go DDR5 (5600 à 6400 MT/s) | 220 € |
Carte graphique | N/A (suivant logiciels utilisés) | – |
SSD M.2 | Samsung 990 Pro 1 To | 90 € |
HDD ou second SSD | Samsung 990 Pro 4 To | 280 € |
Refroidissement CPU | Arctic Liquid Freezer III 360 A-RGB | 90 € |
Boîtier | Be quiet! Silent Base 802 Windows | 180 € |
Alimentation | Be quiet! Pure Power 12 M 850 W | 145 € |
On parle de PC pour créateurs depuis quelques années, on appelait ça des stations de travail (workstation) autrefois, il s’agit de ces PC assez puissants pour produire et créer. Pour travailler plus que sous Word ou Excel, mais de retoucher des photos à la pelle, de faire du montage vidéo avec des effets spéciaux, pour faire de la modélisation 3D, des calculs mathématiques et scientifiques, de la virtualisation… bref tout ce qui réclame plus qu’un ultraportable et son processeur basse consommation. Comparé aux PC pour joueurs, les PC pour créateurs de contenu mettent plus l’accent sur la puissance CPU, la quantité de RAM et les performances du SSD là où le PC gaming se focalise avant tout sur la carte graphique. Et au sujet de cette dernière, veuillez noter que les deux configs de travail qu’on vous propose ici sont sans GPU dédié, les deux embarquant un IGP et au moins deux sorties vidéo sur leur carte mère. Mais ça ne signifie pas qu’il ne faut pas acheter de carte graphique ! Il nous est simplement impossible de vous conseiller précisément laquelle car la marque de son GPU (Nvidia ou AMD) ainsi que sa puissance et sa quantité de mémoire vidéo dépendent avant tout du ou des logiciels de création que vous utilisez. Par exemple un PC Photoshop saura se contenter d’une modeste GeForce RTX 4060 (340 €) voire de l’IGP tandis qu’un PC de rendu 3D optimisé pour Redshift profitera à merveille d’une et pourquoi pas deux GeForce RTX 4090 (environ 2000 € le morceau) ! Pour en savoir plus à ce sujet, on vous invite à consulter le site Internet, en anglais, de Puget Systems. Il s’agit d’un des leaders mondiaux des stations de travail dont on utilise régulièrement le logiciel de benchmarking (PugetBench for Creatos). Dans l’onglet Solutions vous trouverez les PC qu’ils conseillent logiciel par logiciel et vous pourrez ainsi vous faire une idée du GPU recommandé, en vous satisfaisant des GPU grand public qui sont nettement plus abordables que les GPU pros pour des performances généralement du même acabit.
AMD ou Intel, le dilemme
Vous noterez que les deux configurations qu’on vous propose sont déclinées dans une version AMD et une version Intel. Car les deux plateformes sont intéressantes ! Pour un PC au prix raisonnable, il vaut mieux rester sur les avant-dernières séries, en l’occurrence un Ryzen 7000 ou un Core de 13e génération qui bénéficient d’un meilleur rapport Q/P. Mais quand on veut le PC le plus rapide qui soit, car on parle là de gagner du temps littéralement (en plus du confort d’usage), opter pour un Ryzen 9000 ou un Core de 14e génération tombe sous le sens. Voire peut être, dans ce cas précis, d’attendre l’arrivée des prochains Core Ultra d’Intel si vous n’êtes pas pressé. Comment comparer des CPU qui sont difficilement comparables ? En effet dans notre première machine, on a d’un côté un Ryzen 7 7700X avec 8C/16T et de l’autre un Core i5-13600K avec 14C (6 P-cores + 8 E-cores)/20T. En termes de positionnement le Core i5 se place une gamme en dessous puisque le concurrent direct du Ryzen 7 est le Core i7, pourtant bien qu’il soit moins cher il est régulièrement aussi rapide. Voire plus rapide. Sur l’ensemble de notre protocole de benchs applicatifs, le Ryzen 7 reste très légèrement plus puissant, mais on parle d’environ 1 % d’écart. Voilà pourquoi, sachant que la plateforme Intel permet de réaliser une économie de l’ordre de 50 €, nous l’avons placé en premier choix. En revanche quand il s’agit d’acheter le PC le plus puissant, c’est bel et bien le nouveau Ryzen 9 9950X (16C/32T) qui fait 4 à 5% de mieux que le Core i9-14900K (8 P-cores+16 E-cores/32T). Et 5 % de mieux, quand on parle de gagner des dizaines de minutes voire des heures sur de lourds encodages de plusieurs jours, ça mérite bien quelques euros de plus.
Quelle quantité de RAM ?
Si le choix de la DDR5 s’impose sans difficulté, elle est à peine plus onéreuse, un peu plus performante et plus pérenne que la DDR4, quelle quantité et vitesse choisir ? Pour la quantité, là aussi ça va dépendre énormément des programmes que vous utilisez. Si 16 Go sont assez pour lancer n’importe quel jeu et faire un peu de retouche photo, 32 Go offrent plus de souplesse d’autant que la mémoire ne coûte pas bien cher. Dans notre workstation la plus costaud on a même suggéré 64 Go, mais si vous faites beaucoup de modélisation et de rendu 3D vous aurez même intérêt à doubler cette quantité ! Sur les deux plateformes, vous pourrez installer jusqu’à 192 Go de RAM (quatre barrettes de 48 Go) ; pour aller au-delà, il n’y aura d’autre choix que de passer sur une plateforme AMD Threadripper avec une carte mère à huit slots mémoire. Pour ce qui est de la vitesse, il serait dommage d’acheter moins rapide que de la DDR5-5200. Le bon rapport performances/prix, c’est la DDR5-6000. Plus rapide n’a pas vraiment d’intérêt, les Ryzen ont du mal à l’exploiter (surtout avec d’aussi grosses capacités) et, même chez Intel ou ça se passe bien, ça n’apporte rien de notable sur le front des performances.
Le reste est à l’avenant
Si notre PC à 945 € se satisfait de cartes mères de milieu de gamme, juste assez performantes pour que l’étage d’alimentation suive et que le CPU tourne au mieux de ses capacités, on s’est lâché sur la grosse station de travail en proposant une Asus de la série ProArt, en X670E ou Z790 selon que vous optez pour un CPU AMD ou Intel. Il y a clairement moyen de faire des économies sur ce composant, mais ne négligez pas l’intérêt d’une super carte mère de ce type au-delà de son esthétique travaillée. Ces cartes offrent notamment un maximum de ports USB, incluant les connectiques les plus rapides (USB 4.0 ou Thunderbolt 4) et même de l’Ethernet 10 gigabits. Quand il s’agit de copier des rushs vidéo de 100 Go à sauvegarder sur un NAS, on est bien content que ça aille presque quatre fois plus vite qu’en 2,5 GbE ! À propos de rushs, on suggère deux SSD distinct (un pour l’OS, un de travail) dans la grosse workstation, mais les capacités sont évidemment à adapter à vos besoins.
Le Samsung 990 Pro n’est pas sensiblement plus rapide que le Lexar NM790 (ça se mesure dans les benchs mais pas vraiment à l’usage), en revanche il offre la meilleure endurance ce qui peut s’avérer prudent si vous passez votre vie à écrire dessus. À titre de comparaison, le NM790 2 Go est conçu pour 1000 TBW (1000 To écrits) tandis que le 990 Pro 2 To grimpe à 1200 TBW. On termine en précisant que le choix d’un refroidissement liquide n’est pas qu’une suggestion. Un 240 mm est nettement indiqué pour un Core i5 ou un Ryzen 7 et un 360 mm est impératif pour garder un Ryzen 9 ou un Core i9 suffisamment frais ; il serait dommage de perdre des performances car la fréquence Turbo diminue en raison d’une chauffe trop importante. D’autant qu’en optant pour la série Liquide Freezer III d’Arctic, ce n’est même pas un luxe.
Les configs bureautique et multimédia
On termine ce dossier par deux PC beaucoup plus modestes. Des PC qu’un fan de hardware et lecteur de ce magazine à peu de chance d’assembler pour lui-même, mais qu’il pourra aisément conseiller à son entourage en quête d’une nouvelle machine. Ordinateur fixe qui bénéficie d’un (légèrement) meilleur rapport performances/prix et surtout de capacités d’upgrades incomparables à un PC portable de prix comparable et qu’on a souvent tendance à privilégier pour les usages basiques.
Le minimum, mais sans souffrir
Même sans dépasser les 300 € on peut s’offrir un PC digne de ce nom. C’est toute la différence entre créer une machine d’entrée de gamme et se satisfaire de bas de gamme. En l’occurrence on part quand même sur une plateforme moderne en LGA1700 avec un SSD NVMe. Le Pentium G6900 n’est certes pas un foudre de guerre avec à peine plus de 1900 points dans Cinebench R23, mais il est largement suffisant pour n’importe quel usage de bureautique, d’Internet et même de lecture multimédia. Après tout, en monocore il fait mieux qu’un Core i7 d’il y a quelques années ! Et avec 8 Go de RAM et 500 Go de SSD, il y a de quoi faire. D’autant que contrairement aux ultraportables à la mémoire soudée, vous pourrez très facilement passer à 16 Go si le besoin s’en fait sentir. Une upgrade à 20 € seulement, merci la bonne vieille DDR4. Précisons que le boîtier Aerocool CS-107 V2 suggéré est en micro-ATX, ce qui correspond bien à la carte mère qu’on recommande, mais si vous décidez d’en prendre une autre assurez-vous qu’elle soit bien à ce format.
Le Core i3 se décarcasse
Pour notre seconde machine, le niveau de performances n’a plus rien à voir. Le Core i3-13100 n’a beau coûter que 45 € de plus, il est littéralement deux fois plus rapide ! Autant dire que si le PC précédent était déjà utilisable en bureautique, ce dernier est très confortable et peu même vous aider à retoucher des photos ou s’essayer à quelques usages plus exigeants. Précisons qu’il est important de prendre un vrai Core i3-13100 et non l’i3-13100F qui fait l’impasse sur l’IGP puisqu’on n’achète pas de carte graphique dédiée dans ce PC. Vous pourrez faire du tri-écran avec ce PC en combinant les sorties DP, HDMI et VGA de sa carte mère Asrock équipé du chipset B760 et de ses raffinements comme le contrôleur réseau 2,5 GbE. Elle ne propose pas de radiateur sur ses trois emplacements M.2, mais le Crucial P3 Plus s’en passe. Le budget moins serré permet aussi de se faire plaisir avec un beau boîtier tel le NZXT H5 Flow qui est très bien fini et d’apprécier un CPU refroidi en silence en installant un ventirad digne de ce nom, même pas très cher.