Nouveauté 2024 fraîchement débarquée cet été, le ROG Strix XG27AQDMG rappelle pas mal son aîné le ROG Swift PG27AQDM. Pourtant, bien que plus récent, il coûte moins cher ! Et pas qu’un peu, il sort à 799 € et non 1199 €, c’est 30 % de moins (même si, en pratique, le PG27AQDM est désormais trouvable dans les 900 €) ! C’est le troisième écran OLED 27″ d’Asus, après le très cher et pionnier ProArt Display OLED PA27DCE-K (Ultra HD) sorti en 2020 et le ROG Swift dont on vient de parler. 2500 € en 2020, 1200 € en 2023, 800 € en 2024… vivement les prochaines années !
Support pour smartphone intégré
Étroitement inspiré du ROG Swift PG27AQDM, le ROG Strix XG27AQDMG se distingue avant tout par une dalle brillante et une garantie étendue de deux à trois ans. Mais on constate aussi en sortant le moniteur de son carton que le pied est assez différent. Toujours composé de deux parties qui s’assemblent à l’aide d’une vis à main, comme c’est le cas sur la majorité des écrans, il offre les mêmes possibilités de réglages. Avec même un peu plus d’amplitude tant en hauteur qu’en rotation. Le design du pied est un peu plus simple et fait notamment l’impasse sur l’éclairage qui projette un logo ROG en dessous, sur le bureau. Pour autant, il occupe moins d’espace et, surtout, Asus a eu la bonne idée de creuser une rainure dans la base afin de pouvoir loger votre smartphone en position paysage ; notons que si votre appareil est doté d’une coque épaisse, il ne passera pas comme ce fût le cas de notre Samsung Galaxy S23 Ultra et sa coque Quad Lock.
Une connectique OK, sans plus
L’écran en lui-même ressemble beaucoup à son aîné, à ceci prêt qu’il repose sur une dalle brillante et non plus matte. Il y a toujours une électronique concentrée au centre, au dos de l’écran, ce qui confère au XG27AQDMG un look ultra fin très sexy sur les côtés. La connectique et les contrôles sont identiques. En l’occurrence on trouve trois entrées vidéo, deux en DP et une en HDMI. Seule évolution, le HDMI accepte un taux de rafraîchissement jusqu’à 144 Hz au lieu de 120 Hz, mais il faut bien sûr privilégier le DisplayPort pour bénéficier des 240 Hz dont il est capable. En sus, il y a aussi un HUB USB 3.0 avec deux modestes prises de Type-A autorisant des débits jusqu’à 5 GHz.
Mais point d’USB-C, ce qui ne fait pas de cet écran le meilleur ami des laptops qu’on apprécie de pouvoir brancher avec un câble unique afin de faire circuler le signal vidéo et en même temps de charger électriquement le PC. Pour contrôler le menu en surimpression (OSD), un petit joystick encadré par deux boutons est accessible à l’aveugle en bas de l’appareil, au centre et au dos de celui-ci. La prise en main est très aisée, car le menu est bien conçu et très lisible et notamment, car la fonction des deux boutons est affichée en permanence pour s’adapter au contexte. Bien que cet écran soit à peine sorti, il disposait déjà d’une mise à jour de firmware MCM102 que nous avons installée au moyen d’une clé USB formatée en FAT 32, branchée sur un des ports USB-A de l’écran et en appuyant cinq secondes sur les deux boutons. Dans le bundle on trouve un adaptateur VESA, une alimentation de 120 W (elle ne faisait que 90 W sur le ROG Swift PG27AQDM) et une pochette contenant un câble USB-A vers USB-B, un câble DP-DP et un câble HDMI-HDMI. Notons que tous ces câbles ont des prises siglées Asus ROG, le genre de petit détail sexy qui séduit même si ça ne change rien aux performances.
Une dalle brillante et plus lumineuse
La dalle utilisée sur le XG27AQDMG a beau ne pas être identique à celle du PG27AQDM, elle est toujours d’origine LG et donc toujours de type W-OLED. Exit le finish mat antireflet… et pour autant ce n’est pas un défaut ! Non seulement la dalle brillante renforce encore un peu les noirs (non pas que ce soit nécessaire) et rend les couleurs un peu plus éclatantes et les reflets sont très bien gérés si bien qu’ils ne sont absolument pas un problème sur ce modèle, à l’image de l’Alienware AW2725DF. Mieux, la luminosité en SDR progresse, passant de 239 à 278 cd/m². Et on parle ici sur un fond blanc remplissant 100 % de la surface, c’est encore mieux en éclairage partiel. Pour autant Asus indique toujours 450 cd/m² sur sa fiche technique, ce qui semble largement exagéré, mais cette même fiche technique indique un britghness de 100 % APL à 275 cd/m² qui, lui, est juste. En HDR, cet écran gagne une certification VESA DisplayHDR True Black 400 même si, au global, il est plutôt un peu moins bon que le PG27AQDM en la matière. En fait la luminosité en pointe augmente, jusqu’à 1100 cd/m² sur 2 % de remplissage, mais dans notre scène de test la luminosité moyenne n’excède pas 498 cd/m². C’est bien, notamment si on se dit que l’Alienware et sa dalle Samsung QD-OLED ne font pas mieux que 402 cd/m², mais l’autre Asus 27″ OLED dépassait les 700 cd/m² sur le même exercice ce qui renforce nettement l’effet HDR en pratique dans un film ou un jeu (l’effet d’éblouissement et de contraste est visiblement meilleur). La capacité de reproduction colorimétrique est assez proche de celle du PG27AQDM, avec un étalonnage d’usine légèrement moins bon (DeltaE = 2,5, ça reste très correct), mais un résultat après calibration finalement supérieur (Delta E = 1) et particulièrement fidèle à la réalité. De même, peut-être est-ce dû à la dalle brillante, le gamut est un peu supérieur sur ce nouveau modèle, en particulier en HDR où le spectre DCI-P3 est couvert à quasiment 97 % contre 94 % sur le PG27AQDM. Vous noterez qu’on n’a même pas parlé du taux de contraste et des noirs, c’est la perfection comme c’est généralement le cas sur les écrans OLED. La seule chose assez pénible qu’on relève sur cet écran, comme sur tous les moniteurs OLED d’ailleurs, c’est la netteté du texte qui n’est pas aussi bonne que sur d’autres écrans équipés de dalles TN ou VA. Et pour cause, la structure des sous-pixels étant différente, elle affecte la netteté des petits textes, en particulier ceux des icônes sous Windows en QHD avec le zoom laissé sur 100 %. La fonction Pixel Edge améliore un peu les choses, d’autant qu’on peut personnaliser sous Windows 10 et 11 la fonction ClearType, mais ça reste toujours un peu flou.
G-Sync et FreeSync
Qui dit écran gaming dit écran réactif et rapide. Et sur ce sujet, le ROG Strix XG27AQDMG est un exemple à suivre. Capable d’afficher jusqu’à 240 Hz, même s’il est battu par les 360 Hz de l’Alienware AW2725DF et du MSI MPG 271QRX (mais qui peut honnêtement dire qu’il perçoit une différence ?), il reste fluide en toutes circonstances grâce à une VRR (synchronisation verticale variable) particulièrement efficace que ce soit avec un GPU Nvidia ou AMD. Et OLED oblige, la dalle est ultra réactive et ne requière pas d’activer l’overdrive puisqu’on ne mesure que 0,2 ms de temps de réponse, quel que soit le taux de rafraîchissement. Seule ombre au tableau, le ROG Strix XG27AQDMG souffre comme son grand frère d’un flicker visible dans les scènes sombres quand le framerate change subitement et dans d’importantes proportions. Il est possible de réduire le problème voire de l’annuler en activant la fonction OLED Anti-Flicker dans le menu de l’écran, mais ce réglage réduit alors l’effet de la VRR en limitant le minimum à 160 Hz (medium) voire 200 Hz (strong) ce qui signifie que si le framerate passe on se retrouve avec des saccades. Après, si vous avez un PC assez puissant pour que vos jeux ne passent jamais sous les 160 FPS, vous n’aurez aucun problème ! Si vous désirez utiliser cet écran avec une console, via la prise HDMI, le comportement sera identique au PG27AQDM à savoir que ça fonctionne globalement très bien, mais que le HDR n’est pas pris en charge sur Xbox Series (sauf à passer en 4K, ce que l’écran gère moyennant un downscaling et une limite à 60 Hz). Bonne nouvelle, Asus a étendu la garantie de cet écran de deux à trois ans, le burn-in (très peu probable) de la dalle OLED étant compris dans la prise en charge.
Conclusion
Meilleur et pourtant moins cher que le ROG Swift PG27AQDM, le ROG Strix XG27AQDMG mérite logiquement notre award gold ! D’autant que son prix n’a pas encore baissé tant il est récent. C’est l’un des moins chers du marché dans sa catégorie et si le LG 27GR95QE-B mérite aussi un award gold grâce à son tarif de 700 €, l’Asus lui est supérieur sur de multiples points tels que la garantie de trois ans. À moins de vouloir un écran d’un autre format, foncez !
Contraste parfait (OLED)
Pied et finition
240 Hz avec VRR
Temps de réponse
Ergonomie du menu
Scintillement (flicker) parfois visible en VRR
Textes pas 100 % nets
Alimentation déportée